Qui suis-je?

J’ai grandi entourée d’une sœur et d’un frère dans un cadre épanoui et bienveillant: cabane en forêt, glissade sur les lacs gelés, et bataille de pommes de pins.

Je me rappelle de ma grand-mère, professeur d’espagnol, me partageant ses anecdotes les yeux remplis d’étoiles. J’observais ma mère, professeur de français, se retourner le cerveau pour trouver des publicités avec des références culturelles. J’écoutais mon grand-père paternel, éducateur d’enfants, nous raconter les difficultés d’enfants handicapés, et je souriais quand on me disait que les étudiants avaient peur de mon grand-père maternel, professeur de français et d’arabe, pourtant si gentil avec nous.
Forcément aussi bien accompagnée, je suis une scolarité fluide: Bac Général, Classe préparatoire, et École de Commerce.

Je crois que dès l’école de commerce, je me rends compte qu’il y a quelque chose qui cloche.

Mais je ne sais pas encore quoi.
Je profite tout de même de ma vie étudiante: Mission humanitaire, Erasmus, stage à l’étranger: le parcours parfait de tout étudiant d’école de co qui se respecte.
Ah oui, et je donne quelques cours particuliers à des enfants.
Je reste tout de même perplexe face à certains discours: “vous faites partie de l’élite.”  “C’est vous qui dirigerez l’économie de demain.” 
Quelles belles perspectives! Et pourtant, à l’intérieur de moi, je ne suis pas transcendée par cet avenir glorieux.

Mon entrée dans le monde professionnel est un choc.

En cabinet de placement et de conseils, j’enchaîne plusieurs stages et CDI au sein de différentes entreprises.
Je reste déçue par le climat de compétition qui règne plutôt que de coopération. Je ne souhaite pas faire passer mon métier avant mon bien-être personnel.
Bref, je fais tache.
Heureusement, je prends un réel plaisir à échanger avec les candidats, je leur donne des conseils spontanés et je les accompagne parfois sur des problématiques de communication.
Mince, j’avais oublié, ma mission c’est de travailler vite. Petit à petit, je lâche prise et décide de m’épanouir autrement.

Je reprends les cours particuliers avec des adolescents, à côté de mon emploi de cadre à temps plein.

Un soir, je me questionne:

« Pourquoi après une journée de travail sans intérêt pour moi, 2h de transport, c’est toujours l’heure de cours particulier avec un ado  qui donne un sens à ma journée? »

Mais oui, évidement! Faut inverser la vapeur!

Je prends un maximum de plaisir à travailler avec les enfants, et j’adore accompagner les adultes. Et en plus, créer une société qui me ressemble est un réel challenge pour la jeune trentenaire que je suis!
Alors, je réfléchis, je pose mes idées.
Devenir professeur? Je prépare le concours, et effectue quelques remplacements en tant que vacataire. Mais je connais trop bien les limites de ce métier…
D’accord, pourtant j’adore accompagner les jeunes et je suis persuadée qu’une instruction réfléchie permet à l’enfant de devenir un adulte accompli.
Eh oui bien sûr, un cabinet de coaching spécialisé dans l’accompagnement scolaire pour les parents et les enfants!
C’est parti: formation de Coach, puis de Facilitatrice en Discipline Positive pour les parents, puis pour la classe, création de ma société, élaboration du logo…

En un an d’activité, j’ai accompagné plus de 40 familles à travers des ateliers de Discipline Positive, d’accompagnement scolaire et des programmes de coaching.

Et la bonne nouvelle, c’est que je n’ai plus l’impression de travailler, j’exerce une activité qui me passionne!

Je m’épanouie aujourd’hui en apportant aux personnes que j’accompagne des solutions pour aborder la scolarité plus sereinement.

Permettre aux parents de faire confiance à leurs enfants, et donner les clés aux enfants pour s’épanouir à l’école. Et en deux ans, il s’en est passé des choses!